La vie d’entrepreneur n’est pas un long fleuve tranquille et c’est certain, l’écriture de cet article me fait réaliser que ce parcours n’est certes pas facile, mais c’est un excellent outil d’introspection.
En se retrouvant face à soi-même, on peut se confronter à ses croyances, faire face à ses émotions qui, h24, affectent directement ton quotidien, ton activité.
Dans cet article, je te partage les principales leçons que j’ai pu retenir ces deux dernières années. Mes doutes, mes conseils pour faire face à ces situations déplaisantes qui peuvent te mettre le moral à zéro et toutes les leçons positives de cette aventure.
J’espère très sincèrement que cet article soit le début d’une conversation autour de l’entrepreneuriat. Que ce soit par commentaire ou en répondant en newsletter, je suis tout ouïe pour échanger !

1. Rien n’est définitif
C’est clairement le mantra de mon business. Mon article n’est pas assez bon à mon goût ? Ok, qu’est-ce que je peux faire ? Quel est le réel impact sur mon business et surtout, est-ce que je ne chipoterai pas un peu ? (Avoue tu es un peu comme ça toi aussi ?!)
Est-ce qu’au pire je peux revenir dessus plus tard, car justement rien n’est définitif ? Et par conséquent, il faut ouvrir les portes de son cerveau à l’incertitude constante.
Il faut que tu sois OK pour : modifier, ajouter, changer d’avis, te réorganiser. Te tromper, te rectifier, te corriger. Tu vois tous ces verbes qui suggèrent la transformation ?
Cette incertitude peut faire peur et générer du stress, car notre petit cerveau chéri aime quand c’est : OUI ou NON (et là tu as la musique d’Angèle dans la tête)
Et en même temps, cela rompt tes habitudes de pensée et bousculent tes croyances ancrées en toi, ce qui personnellement m’enchante, car les habitudes, cela m’ennuie totalement. Encore faut-il être prêt(e) pour ouvrir les yeux et savoir se remettre en question (outch !)
2. Ne pas se reposer sur ses acquis
Au début de l’aventure du freelancing, j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup appris : le marketing, les réseaux sociaux, gestion d’un site web, approfondir mes connaissances en SEO, l’univers du Growth, les tunnels de ventes, le personal branding, la vente…
Ça faisait un paquet de mots en anglais à apprendre ?, retenir et à appliquer en même temps.
Mon cerveau était en ébullition, j’étais tellement absorbée par ces notions que dès que je voyais un post, un site internet, un blog, un profil sur les réseaux sociaux… J’essayai de jouer le jeu, en m’auto testant sur les notions apprises. Ce qui est une méthode fabuleuse pour s’imprégner des notions, ce qui est parfois complétement merdique, car le syndrome de l’imposteur arrivait en force.
Je me disais « aaah mais attends ce mec, il a fait HEC blablabla », il saura mieux faire ça que moi. » Bon ben allez il faut que je réactive mon cerveau à 1000%, comme ça je serais prête à toute éventualité et reregarde tel contenu pour m’améliorer.
Je ne vais pas dire que cette période n’a pas été productive, au contraire, elle a pu m’ouvrir à plein de nouvelles expérimentations.
Est-ce que, par contre, j’ai « ralenti » la cadence à force de tout tester ? OUI.
Est-ce que j’aurais pu y aller en mode « je priorise » mon apprentissage pour être efficace ? OUI
Donc, mollo l’asticot, allons-y un par un.
Une fois que cette période était passée, j’ai l’impression que j’avais atteint ma zone du TOP du TOP sur ce que je voulais savoir.
Jusqu’à ce que tout devienne « facile », où mon cerveau dopé aux nouvelles connaissances me disait qu’il s’ennuyait à mourir à faire ce qu’il sait déjà faire et qu’il aimerait trouver d’autres modes de fonctionnement.
Bref, la crème chantilly sans fin de l’indépendant.
Mes conseils seraient les suivants :
- Identifier clairement si dans les 3 derniers mois : tu as appris de nouvelles choses ? Tu expérimentes de nouvelles notions ? Est-ce que tu ne fais rien de nouveau ?
- Cet apprentissage te serait utile dans le mois qui arrive, est-ce que c’est prévu ? Quel est l’objectif derrière cet apprentissage ?
Pas de panique même si tu ne fais rien de nouveau !
Il n’y a pas de problème à ça. Au contraire, ça veut dire que tu capitalises sur les acquis et les fondations de ton entreprise. La réflexion devrait être prise sous un autre angle : est-ce que je suis OK avec ce que je fais au quotidien ? Est-ce que j’avais envie d’explorer un univers qui me donnait et qui me donne encore envie ?
3. Savoir déposer son cerveau d’indépendant
Que tu sois créatrice de merveilleux objets, entrepreneur, ou créateur de contenu, je suis sûre que tu ne contrôles pas ton radar à idées et que celui-ci puisse s’éteindre le samedi et le dimanche.
Du coup, on arrive à se retrouver derrière son pc tous les weekends (alors que ce n’était pas prévu, j’entends bien), on pense plus « boulot boulot » « oh tiens je peux faire ça… » qu’autre chose.
Le jeu d’équilibriste entre en jeu et il est constant :
- Comment mieux prioriser ses actions la semaine ? Quels sont les impacts ?
- Pourquoi je me suis retrouvée avec du travail ce weekend ?
- Quel est le meilleur ratio entre : plaisir / opportunité pour ton activité pour chaque action de ta to-do ?
Quand tu effleures ce fameux équilibre, il ne faut pas croire qu’il est acquis. J’ai bien l’impression que notre détermination, nos idées, notre cerveau « d’indépendant » cherchera presque toujours s’il peut venir squatter nos weekends.

C’est un travail continuel, constant et à surveiller.
J’avoue que cet article me donne un petit coup dans les fesses, car ce point 3 revient parfois en force pendant des périodes.
4. Écouter ses intuitions et se laisser le temps de les écouter
Inconsciemment ou pas, des petites intuitions se glissent dans tes pensées.
J’ai l’intuition que :
- Ce produit ne va finalement pas marcher
- Cet article ne sera pas si utile pour mon audience
- Cette collaboration ne va pas se faire
- Ce n’est pas le bon moment ou la bonne personne pour moi.
Parfois tu veux tellement te persuader d’une chose que tu oublies ce que ton toi intérieur te dit vraiment. En y repensant, est-ce que tu t’en es rendu compte ?
Par exemple, mon intuition me dit que je devrais davantage écrire en newsletter des aspects perso/ pro de mon activité, partager mes doutes, mes réussites, mes échecs, car c’est l’espace où je suis le plus à l’aise à parler sans contraintes.
5. Il faut savoir dire non
Mon plus gros défaut et je me dis que je ne suis pas la seule à « être ultra sympa » et tout accepter. Il paraît que cela viendrait du fait que j’aurais quelque chose à prouver. Je pense aussi que cela pourrait venir de la peur du manque (louper une opportunité, manquer une super presta, etc.).
Autre facteur : notre besoin de faire plaisir aux autres. On a parfois tellement envie d’être le héros de la situation, débloquer les problèmes de ses prospects pour que la vie lui soit plus belle… Jusqu’à ce que cela nuise à notre vie ! Outh !

Personnellement c’est ce qui explique pourquoi je suis parfois connectée sur Pinterest le weekend pour voir ce qui bloquerait de A à Z la mise en place du catalogue d’un compte d’un membre de la formation.
Alors oui, je propose mon support, mais j’avoue que je pousse le vice envers moi-même puisque ça part presque en coaching personnalisé. C’est difficile de dire non pour toi ?
6. L’introspection au service de mon entreprise
Je te vois lever les yeux au ciel ou froncer les sourcils à la lecture du mot « introspection ». Un petit exercice qui te pousse à te demander :
POURQUOI.
TON pourquoi.
Pourquoi tu fais ça ?
Pourquoi tu as décidé de lancer ce produit ?
Pourquoi à un moment précis tu t’es éclatée et pourquoi là ça ne va plus ?
Pourquoi tu t’es lancé(e) dans ton activité ?
Mais vraiment POURQUOI, tu te fais ch*** à faire marcher ton business ?
LE fameux « pourquoi » a juste un pouvoir incroyable dans ces moments de doutes ou de remise en question.
Tu peux le voir comme un outil qui va te guider si ce que tu fais aujourd’hui répond implicitement à POURQUOI tu es ici, aujourd’hui ?
SI je peux donner un petit cas concret :
- Pourquoi je traite ce sujet sur mon blog ? Parce que j’ai envie d’élargir mes sujets de blog ?
- Pourquoi je veux élargir les sujets que je souhaite traiter ? Parce que j’en ai plus envie, parce que je veux aussi montrer que je suis capable de faire autre chose que du Pinterest (même si c’est fa-bu-leux !)
- Pourquoi je veux montrer que je peux parler d’autres sujets que Pinterest ? Parce que je ressens le besoin de parler d’autres choses, d’aller de l’avant sur d’autres thématiques qui me ressemblent et que me paraissent utiles à partager à mon audience.
- Pourquoi… bref ! Je peux continuer comme ça pendant un moment.
7. L’entrepreneuriat peut effacer tes valeurs profondes
Punaise ! Toi aussi l’entrepreneuriat te retourne la tête face à tes valeurs ancrées en tant que « personne » ?
Voici un exemple concret de ce qui m’est arrivée « Depuis quand je fais attention à ce que les gens veulent et pensent de moi ? »
Perso, j’ai toujours fait ce que je voulais. Presque « une tête de mule », ce qui d’un côté me donne de la force et énormément de détermination à mes projets. En effet, j’ai tout intérêt à prouver que ça valait le coup et de faire sa tête de mule ?.
Et d’un autre, cela peut m’induire en erreur n’étant pas ouverte à d’autres idées qui me seront soumises.
Tout ça pour te dire qu’au début, je m’en fichais pas mal de ce que faisaient les uns et les autres ou pensaient de mes projets (hormis des gens qui comptent pour moi).
Du jour au lendemain, j’ai commencé à me soucier de tout ça jusqu’à ce que cela m’entraîne à ne plus communiquer comme avant, à rester dans l’inaction, dans la zone de confort, mes acquis.
Et c’était ennuyant et terrifiant, donc je te souhaite sincèrement, à toi qui me lis, de :
- Respirer un coup
- Te concentrer sur tes envies, tes clients
- Te donner 5 jours pour conscientiser ce phénomène et trouver les sources qui ont accru ce phénomène (aller sur Insta et voir les autres « réussir », t’auto flageller sur tous les trucs que tu n’as pas encore faits, mais que tu rêves de faire..)
La solution : retrouve-toi pleinement.

8. Mon temps est limité
La plus grande transformation qu’à provoquée chez moi l’entrepreneuriat, c’est ma relation avec le temps : les semaines, les jours, les heures, les minutes.
Comment je peux utiliser ce temps qui n’est pas extensible ?
Je ne vais pas m’étaler sur la productivité, l’organisation de ses journées, la priorisation des tâches etc.
Ici, c’est la pression psychologique que le temps peut avoir sur moi. Tu sais les petites phrases comme « OOh on est déjà jeudi ?? », « J’ai besoin de 2 heures pour finir cet article… » Bref.
A priori, il n’a pas trente mille solutions :
- Regarder l’heure avec modération
- Arrêter d’engorger tes to-do
- Ne pas surestimer sans arrêt ce que tu peux faire dans une journée et SURTOUT ne pas s’auto-engueuler de ne pas avoir toooooout terminé.
La vie n’est pas rose tous les jours, mais si tu as pris le chemin de vivre de ta passion, sur ce qui te booste à fond les ballons, accroche-toi ! À travers cet article j’ai voulu pour une fois aborder les aspects plus « négatifs » que peut apporter l’entrepreneuriat, j’espère que ces aspects te parlent et que tu arriveras à ton tour à dégager à ta façon les effets indésirés d’être indépendant.